À chaque pas que je fais je laisse une empreinte dans le paysage

Cie Nadine O'Garra

Fin du monde et crème solaire

Sur scène une bétonnière, une énorme bâche bleue et du sable :
Un espace scénographique entre plage et chantier. Deux femmes sur scène.
La fin du monde approche pendant que nous travaillons notre bronzage. Danse, corde à sauter, corde lisse, musique, textes : la pièce est un dialogue de parole et de mouvement.

« Nos enfants vont nous haïr.
Ils nous diront, “quel paysage de merde vous avez laissé ! Vous êtes des vrais enfoirés !”
Et nous allons répondre, “Eh bien fils, ne te fâche pas, si ça peut te consoler que tu saches que nous nous sommes bien amusés. »

Cette pièce parle de l’Anthropocène.
Cela commence à la première personne : des histoires de ma jeunesse sur la plage de la Méditerranée, en regardant les bâtiments qui dominent l’horizon, pour tenter de plaire au rêve d’un appartement avec piscine et vue sur la mer.
Progressivement les textes parlent de notre temps : le plastique (« est ce que vous voulez un sac ? ») ou le changement climatique (« il me semble qu’il fait chaud pour un mois de novembre »).

Avec un dialogue de textes et d’actions de cirque, je cherche à jouer avec des images de clarté et d’ambiguïté, pour créer une narration fragmentée, drôle et réaliste.